Maladies respiratoires chez les veaux
Les maladies respiratoires sont la deuxième cause de mortalité chez les veaux non sevrés (après les diarrhées).
Elles sont d’origine virale (VRSB, Coronavirus,…) ou bactérienne (Pasteurelles, Mycoplasma bovis,…).
Outre le fait qu’elles génèrent des soins chronophages et coûteux, les maladies respiratoires altèrent les futures performances des génisses atteintes avec des retards de croissance, un retard de l’âge au premier vêlage et une moindre production de lait, et ceci sans que les génisses ne soient toujours vues malades !
Qu’est ce qui augmente le risque que mon veau ait une maladie respiratoire ?
– Un logement inadapté : Les caractéristiques du logement sont importantes : un défaut de ventilation, l’accumulation de gaz (ammoniac), de poussières sont autant de facteurs de nature à augmenter le risque de troubles pulmonaires.
Le maintien de locaux propres, secs et bien ventilés est essentiel pour réduire l’incidence des maladies respiratoires.
Attention cependant à différencier ventilation et courants d’air ; ces derniers entraînent un stress dû au froid.
– Une mauvaise prise colostrale : Le colostrum fournit les anticorps nécessaires au veau pour se protéger des maladies. Les risques de troubles respiratoires et de mortalité augmentent dans les premières semaines de vie si ce transfert d’anticorps via le colostrum s’avère insuffisant ou absent.
Mais aussi :
– Partager le logement avec des vaches adultes augmente le risque
– Rassembler des animaux avec une différence d’âge de plus de 8 semaines au sein d’un même groupe è le risque de maladie respiratoire est multiplié par 4.
– Avoir déjà eu des épisodes de diarrhées : les veaux atteints de diarrhée avant 2 semaines d’âge sont davantage susceptibles de développer une maladie respiratoire que les veaux sains.
Quels sont les symptômes?
– De la fièvre : c’est le premier symptôme !
– Une perte d’appétit
– Une respiration rapide
– De la toux
Plus le traitement est mis en place tôt plus il est efficace !
Il est préconisé d’administrer un anti-inflammatoire (Tolfine, Inflacam,…).
L’antibiothérapie n’a pas d’effet sur les infections virales mais elle est efficace contre les surinfections bactériennes.
La prévention passe par la vaccination, deux vaccins sont disponibles !
Le choix du vaccin se fera toujours en fonction du contexte épidémiologique de votre élevage, on pourra rechercher plutôt une protection vaccinale précoce ou une durée de protection plus longue.
Si vous avez de nombreux veaux touchés, des examens peuvent être réalisés afin de connaitre le pathogène impliqué. Une fois le pathogène connu, d’autres vaccins plus spécifiques peuvent être utilisés.
